Fausse alerte à Lubumbashi : La ville tourne au ralenti avant de reprendre son souffle

Ce vendredi 20 décembre 2024, les activités économiques et sociales ont tourné au ralenti dans la ville de Lubumbashi chef-lieu de la province du Haut-Katanga. À la base, une rumeur persistante annonçant une marche de l’opposition contre une éventuelle révision de la constitution congolaise.

Une matinée sous tension

Dès les premières heures de la journée, un climat de panique a gagné le centre-ville. Des rumeurs, largement diffusées sur les réseaux sociaux, prédisaient des manifestations violentes sur l’ensemble de la ville. En conséquence, plusieurs commerces ont gardé leurs portes closes et la circulation a été réduite à son strict minimum.

« On nous a dit que des troubles étaient prévus aujourd’hui. J’ai préféré rester à la maison par précaution », a confié un habitant de Lubumbashi.

Heureusement, la situation s’est progressivement stabilisée en début d’après-midi, permettant la reprise des activités habituelles. Aucun incident majeur n’a été signalé par les autorités locales.

La réaction des autorités locales

Face à la montée des tensions, la maire a.i. de Lubumbashi, Joyce Tunda Kazadi, a publié un communiqué officiel rassurant la population.

« Contrairement aux rumeurs qui circulent, la journée du 20 décembre 2024 n’a pas été déclarée fériée. Par conséquent, tous les habitants sont invités à vaquer normalement à leurs occupations quotidiennes », a-t-elle déclaré dans une annonce relayée par plusieurs médias locaux.

Elle a également rappelé que « seule une communication officielle émanant de ses services compétents pouvait valider une telle décision », invitant les habitants à se méfier des informations non vérifiées circulant sur les réseaux sociaux.

Pour rassurer la population, les éléments de la police nationale congolaise étaient visibles aux endroits stratégiques de la ville.

Contexte politique sensible

Depuis l’annonce par le président Félix Tshisekedi de la création, en janvier 2025, d’une commission chargée d’étudier une éventuelle révision de la constitution, le débat politique s’est intensifié. Plusieurs acteurs de l’opposition ont exprimé leur désaccord, alimentant diverses spéculations dans l’opinion publique.

En dépit de ce contexte politique tendu, la journée du 20 décembre à Lubumbashi s’est finalement achevée sans incident majeur, laissant derrière elle une ville encore marquée par la force des rumeurs et la crainte de l’inconnu.

Consolate Nawej

 

Partagez cette information avec vos ami(e)s

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *