
Des heurts ont éclaté ce 11 août 2025 au village Lwisha, dans le secteur de Lufira (territoire de Kambove), à environ 80 km de Lubumbashi, entre des travailleurs de deux sociétés minières chinoises, COMILU et CRSG, et des éléments des forces armées affectés à la garde des installations.
Origine : un mouvement de grève pour le SMIG
À l’origine, un mouvement de grève avait été lancé par les employés des deux entreprises, réclamant l’application du nouveau Salaire Minimum Interprofessionnel Garanti (SMIG) entré récemment en vigueur en République Démocratique du Congo.
Selon la société civile locale, la manifestation a été violemment dispersée par des tirs à balles réelles, provoquant un mouvement de panique.
Des blessés signalés
Michel Kasongo Mujike, coordinateur provincial de la Ligue nationale paysanne des droits de l’homme (LINAPEDHO), a dénoncé l’usage abusif de munitions par les forces de l’ordre, alors que, selon lui, les protestataires manifestaient pacifiquement.
« Les manifestants revendiquaient pacifiquement leurs droits. L’usage de la force létale est inacceptable », a-t-il déclaré.
Appels à enquête et dialogue
La société civile exige du gouvernement l’ouverture immédiate d’une enquête afin d’identifier et sanctionner les auteurs des tirs. Elle appelle également COMILU et CRSG à engager sans délai un dialogue avec leurs employés pour répondre à leurs revendications salariales.
En début d’après-midi, plusieurs centaines de travailleurs impliqués dans le mouvement se sont rendus au Gouvernorat à Lubumbashi pour interpeller les autorités provinciales et exiger le respect de leurs droits. Ils ont été reçus pour présenter leurs revendications.
Cette situation met en lumière les tensions sociales récurrentes dans le secteur minier congolais, où les revendications salariales et les conditions de travail restent des sujets sensibles.
La Rédaction