
Le ministre congolais des Mines, Kizito Pakabomba, a reçu, ce jeudi 29 mai 2025 à Kinshasa, une délégation de parlementaires européens venue explorer les perspectives de coopération stratégique entre la République démocratique du Congo et l’Union européenne. Cette rencontre s’est tenue dans un contexte mondial marqué par la transition énergétique et des défis humanitaires persistants.
Au centre des échanges figuraient plusieurs préoccupations majeures : la transparence dans la gestion des ressources minières, la lutte contre le trafic illicite de minerais, l’éradication du travail des enfants dans les sites miniers, ainsi que la teneur et le suivi des accords internationaux signés par la RDC avec divers pays.
La délégation européenne a exprimé une volonté affirmée de bâtir des partenariats responsables avec la RDC. Toutefois, elle a également fait part de ses inquiétudes quant à l’absence de mécanismes de contrôle efficaces et au respect des droits humains dans certains contrats conclus au niveau international.
Face à ces préoccupations, le ministre Kizito Pakabomba a réitéré l’engagement du gouvernement congolais à valoriser localement ses ressources naturelles. Il a insisté sur l’importance de partenariats technologiques, industriels et éducatifs qui respectent la souveraineté nationale. À ce propos, il a présenté les cinq axes stratégiques d’industrialisation du secteur minier, parmi lesquels figurent des projets de transformation du manganèse à Luozi et du germanium, avec une implication directe des communautés locales.
Abordant la question sécuritaire, le ministre a reconnu la complexité de la situation dans certaines zones minières contrôlées par des groupes armés. Il a évoqué les mesures en cours, notamment le classement des « zones rouges », les poursuites judiciaires engagées et les récentes saisies de minerais issus du trafic illégal.
Sur la problématique du travail des enfants, Kizito Pakabomba a renouvelé la détermination du gouvernement à mettre fin à ce fléau, appelant à un accompagnement accru de la part de l’Union européenne.
Acteur incontournable de la transition énergétique grâce à ses ressources stratégiques, la RDC appelle à une coopération fondée sur la réciprocité et les résultats concrets. « Nous ne voulons pas de simples engagements sur papier, mais des projets qui transforment nos réalités », a conclu le ministre.
La Rédaction