
Le secteur minier congolais est au centre d’un forum inédit organisé à Lubumbashi par la Chambre des Mines, l’IDAK et l’ITIE-RDC. Durant quatre jours, les discussions porteront sur deux problématiques au cœur des tensions locales : l’application effective de la dotation de 0,3% du chiffre d’affaires et des cahiers de charges sociaux, ainsi que l’envahissement des sites miniers industriels par des exploitants artisanaux privés de zones légales.
Dans son discours d’ouverture, le Vice-Premier ministre Jacquemain Shabani a rappelé que « la bonne gouvernance du secteur extractif doit se traduire par des projets visibles et durables pour les communautés ».
Les organisateurs ont souligné que malgré la réforme du Code minier en 2018, la mise en œuvre des engagements sociaux reste laborieuse : lenteur dans la signature des cahiers de charges, projets contestés, faible suivi et manque de transparence sur la gestion de la dotation. Parallèlement, les invasions artisanales des concessions industrielles se multiplient, conséquence du déficit criant de Zones d’Exploitation Artisanales (ZEA).
La société civile plaide pour un meilleur contrôle de l’utilisation des fonds et une priorisation des projets communautaires, tandis que les entreprises minières insistent sur la stabilité juridique et sécuritaire. Les communautés, elles, réclament des investissements visibles dans l’éducation, la santé et les infrastructures locales.
Les résultats attendus du forum incluent une évaluation critique de la gouvernance actuelle, l’adoption de recommandations pour améliorer la transparence et la redevabilité, ainsi qu’une feuille de route consensuelle visant à concilier exploitation artisanale et industrielle.


