
Dans le cadre de sa mission de sensibilisation et d’éducation à la santé sexuelle et reproductive, le Réseau des Journalistes pour la Santé Sexuelle et Reproductive (RJSSR), en partenariat avec MSI RDC, a organisé une conférence-débat à l’Université de Lubumbashi (UNILU), à l’intention des étudiants du département des sciences de l’information et de la communication, à la faculté des lettres et sciences humaines.

Placée sous le thème : « Droits en santé sexuelle et reproductive : s’informer et agir », cette activité a réuni de nombreux étudiants, désireux de comprendre les enjeux liés à la santé sexuelle et reproductive (SSR) et leur rôle en tant que futurs communicateurs dans la diffusion d’une information juste et responsable.
Un espace d’échange et d’apprentissage
La conférence, tenue en présence du Doyen de la Faculté des Lettres et Sciences humaines, Professeur Alexandre Kimpinde, a permis aux étudiants de s’imprégner des notions essentielles liées à la SSR, notamment les droits en matière de santé reproductive, le planning familial et les défis que rencontre la RDC dans ce domaine.
Au nom de la Coordinatrice du RJSSR Bibiche Mbete, Jules Okito, représentant de l’organisation dans le Haut-Katanga, a souligné l’importance d’impliquer les étudiants en journalisme dans la promotion des questions de santé sexuelle et reproductive.
« En initiant les futurs journalistes à ces thématiques, nous les préparons à devenir des relais de changement, capables d’informer et de sensibiliser le grand public sur ces questions cruciales », a-t-il indiqué.
Des experts pour une meilleure compréhension des enjeux
Plusieurs intervenants ont marqué cette conférence par des exposés riches et pédagogiques.

Le Professeur Richard Mukendi, médecin gynécologue et expert en SSR, a développé les notions fondamentales de la santé sexuelle et reproductive ou encore les violences basées sur le genre, insistant sur la prévention et l’accès équitable aux soins.
« Les femmes et les filles, ont les mêmes droits que les hommes. Il est recommandé de vivre dans une relation saine plutôt qu’une relation malsaine. Les violences entre partenaires peuvent avoir des risques graves sur la santé. Dans un couple, toute décision, y compris la reproduction, le nombrz d’enfants, ainsi de suite, c’est mieux de dialoguer. Je vous laisse un adage : si l’homme est plus fort que la femme physiquement, ce n’est pas pour la frapper mais c’est pour la protéger. Une chose à retenir, un homme ne doit jamais lever la main sur la femme, mais il peut le faire uniquement pour essuyer ses larmes », a expliqué Prof Richard Mukendi.
De son côté, Docteur Dominique Katshabala, coordonnateur provincial du Programme National de la Santé de la Reproduction (PNSR) dans le Haut-Katanga, est revenu sur le cadre légal et les instruments nationaux et internationaux encadrant la SSR en RDC.
Quant au Docteur Padoue Kabamba, Manager dMSI RDC dans la région du Katanga, il a présenté l’organisation comme étant la plus grande communauté de spécialistes en planification familiale en Congo, offrant un service personnalisé, de grande qualité, abordable et en toute confidentialité, mais aussi comme prestataire de services de santé de la reproduction de haute qualité.
Former des communicateurs responsables

À travers cette conférence, le RJSSR et MSI RDC entendent non seulement renforcer les connaissances des étudiants sur la SSR, mais aussi les encourager à s’impliquer activement dans la promotion de ces droits.
Les échanges interactifs entre les participants et les experts ont permis d’aborder plusieurs sujets sensibles, tels que la stigmatisation autour de la santé reproductive, les droits des femmes et l’éducation à la sexualité.

Pour le RJSSR, il s’agit de bâtir une génération de communicateurs capables de relayer des messages positifs, basés sur des données fiables et une approche respectueuse des droits humains.
Junior Ngandu