Lubumbashi : L’ISHECD, une école pionnière pour former les élites de la lutte contre la criminalité en RDC

Benoît Lumingu Lubanda, Directeur Général ISHECD

Dans une République Démocratique du Congo où les défis sécuritaires évoluent aussi vite que les menaces, l’Institut Supérieur de Hautes Études de Criminologie et Détective (ISHECD), basé à Lubumbashi, se présente comme une réponse académique inédite. À la croisée de la sécurité, de la gouvernance, de la communication et de l’enquête, cette jeune institution s’est donné pour mission de former les cerveaux capables de déchiffrer les nouvelles formes de criminalité qui gangrènent la société congolaise.

Une offre académique singulière, à haute valeur stratégique

Unique en son genre en RDC, l’ISHECD organise des formations sous le système LMD dans plusieurs filières ciblées : criminologie, détective, journalisme d’investigation, sciences informatiques et sciences médicales. Ce panel, volontairement resserré, est pensé pour répondre à des enjeux opérationnels de terrain.

Dans les mots de son Directeur Général, Benoît Lumingu Lubanda, « l’ISHECD a été créé pour former un homme complet, capable de résoudre les problèmes les plus complexes de la société congolaise. » Pour lui, la criminologie n’est pas une simple discipline académique, mais une science d’utilité publique, appelée à soutenir les autorités dans la prévention, l’analyse et la gestion des crises.

Criminologie et détection : des sciences de rupture

Dans un pays où la criminalité transnationale, le banditisme urbain et la cybercriminalité s’enracinent dans le quotidien, l’ISHECD propose une approche holistique. En plus de l’enseignement théorique, l’accent est mis sur la formation pratique, en lien avec les réalités du terrain congolais.

« Être licencié dans un autre domaine n’exclut pas de se former en criminologie. C’est même un complément indispensable pour mieux comprendre et agir face aux crises qui traversent notre pays », insiste Benoît Lumingu.

Avec cette approche, l’ISHECD ambitionne de devenir un vivier de compétences pour les institutions judiciaires, les agences de renseignement, les ONG, et même les médias d’investigation.

Communication, santé, numérique : des disciplines connexes mais complémentaires

Autre originalité de l’institut : la formation en journalisme d’investigation et en sciences informatiques, qui viennent compléter l’approche criminologique. Il s’agit ici de croiser les savoirs pour répondre à la complexité des faits contemporains. Le journaliste d’enquête formé à l’ISHECD n’est pas un simple rédacteur : c’est un analyste, un traqueur d’anomalies, armé d’outils techniques pour faire éclater la vérité.

Même logique dans la formation infirmière ou informatique, pensées comme des modules d’appoint stratégiques dans des opérations de terrain, d’enquête ou de surveillance numérique.

Une ambition nationale, un besoin urgent

Alors que la RDC fait face à une résurgence des groupes armés à l’Est, à des réseaux de fraude économique, et à une infiltration numérique croissante, la formation d’élites en criminologie devient un enjeu de souveraineté. « Il y a une urgence à bâtir un socle congolais de compétences pour faire face aux crises internes », plaide le Directeur de l’institut.

Interview vidéo ici

L’ISHECD, aujourd’hui basé à Lubumbashi, rêve déjà d’essaimer dans d’autres provinces, afin de dispenser ses enseignements et faire de la criminologie un levier central de gouvernance et de transformation sociale en RDC.

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