
Ntoyo (Nord-Kivu), 10 septembre 2025 – L’horreur a encore frappé dans l’Est de la République démocratique du Congo. Soixante et un (61) civils ont été tués dans la nuit du 9 au 10 septembre par des rebelles ADF, affiliés au groupe terroriste État islamique, dans l’agglomération de Ntoyo, située à une centaine de kilomètres de Butembo, en territoire de Lubero.
Les victimes, attaquées à la machette lors d’une cérémonie funéraire, ont été inhumées ce mercredi par la Croix-Rouge locale, en présence des responsables militaires et des autorités provinciales.
Une communauté en deuil
Dans une atmosphère lourde, les familles endeuillées ont assisté à l’enterrement collectif. « Nous avons perdu beaucoup de membres de nos familles à cause de ce massacre qui continue de nous bouleverser », a confié Bienvenue Biramwana, habitant de Njiapanda, qui a vu plusieurs proches parmi les victimes.
Au total, en plus des 61 morts, quatre blessés ont été recensés et quatorze maisons incendiées par les assaillants, selon les autorités locales.
L’armée rassure et promet une riposte
Face à l’indignation générale, les Forces armées de la RDC (FARDC) ont dépêché sur place le commandement des opérations Sokola 1 Grand Nord et Front Nord. Leur porte-parole, le lieutenant Marc Elongo, a promis une réaction ferme :
> « Des dispositions nécessaires sont prises pour mettre fin aux exactions de ces terroristes qui font pleurer notre population. Le commandant secteur opérationnel s’est décidé à mettre plusieurs mécanismes en place pour mettre cet ennemi hors d’état de nuire », a-t-il déclaré.
Une tragédie de plus dans l’Est
L’attaque de Ntoyo illustre une nouvelle fois la violence persistante qui endeuille le Nord-Kivu depuis plusieurs années. Les ADF, auteurs de nombreux massacres dans la région, utilisent la terreur comme mode opératoire pour semer la panique dans les villages et renforcer leur emprise.
La société civile locale appelle à un renforcement urgent de la protection des civils et à des opérations militaires plus soutenues afin d’empêcher la répétition de telles tragédies.
La Rédaction