
Quelques semaines après la démission de Vital Kamerhe à la présidence de l’Assemblée nationale, l’Union sacrée de la Nation (USN) a tranché. Le nom d’Aimé Boji Sangara, ancien ministre d’État et figure de la majorité présidentielle, s’impose désormais comme celui du candidat unique pour diriger la Chambre basse du Parlement congolais.
La décision, annoncée par le Secrétaire permanent de la plateforme Union sacrée, Professeur André Mbata, a été présentée comme le fruit d’un consensus autour du Président Félix Tshisekedi, chef de file de la coalition. Objectif affiché : préserver la cohésion et éviter les rivalités internes qui, à chaque crise institutionnelle, fragilisent la majorité.
Un choix d’expérience et de continuité
Diplômé en économie et élu député national de longue date, Aimé Boji n’est pas un inconnu de la scène politique congolaise. Ancien ministre du Budget, puis ministre d’État à l’Industrie, il a navigué dans plusieurs gouvernements successifs avant de devenir un rouage clé du dispositif Tshisekedi.
Pour l’Union sacrée, ce profil allie technicité, fidélité et expérience. « Le choix de Boji est celui de la stabilité et de la responsabilité », confie-t-on à l’Union sacrée. En d’autres termes, un signal d’apaisement envoyé à la majorité parlementaire, encore marquée par les remous autour de la démission de Vital Kamerhe.
Un tournant pour l’Union sacrée
Cette désignation intervient dans un climat politique chargé. La coalition présidentielle, forte mais traversée de courants divergents, tente de consolider son assise à l’approche. En effet, près de douze candidatures avaient été enregistrées pour ce même poste.
En évitant une compétition interne, l’Union sacrée veut afficher l’image d’une majorité disciplinée et soudée autour du Président Tshisekedi, dans la droite ligne de sa stratégie de recentrage et de contrôle du jeu parlementaire.
Reste à savoir si Aimé Boji, réputé discret mais tenace, saura imprimer sa marque dans un hémicycle souvent rétif aux réformes de fond.
La Rédaction