
Le gouvernement congolais est appelé à agir de toute urgence en faveur de 78 000 déplacés externes et de 24 000 ménages réfugiés en Ouganda, tous victimes des conflits armés qui continuent de ravager l’Est de la République démocratique du Congo.
L’appel a été lancé ce vendredi 6 juin 2025, lors d’une audience accordée par la ministre des Affaires sociales, Actions humanitaires et Solidarité nationale, Nathalie-Aziza Munana, à une délégation venue de Bukavu, chef-lieu du Sud-Kivu.
Une délégation venue plaider pour les oubliés des conflits
Conduite par Jean-Pierre Misinzi, la délégation comprenait les bourgmestres des communes de Kadutu, Ibanda et Bagira. Objectif : obtenir une mobilisation gouvernementale en faveur des déplacés congolais vivant dans des conditions de grande précarité, notamment à Kampala et dans d’autres régions de l’Ouganda.
« Rencontrer Mme Nathalie-Aziza Munana revient à frapper à la bonne porte pour trouver des solutions aux nombreux défis auxquels sont confrontées les populations les plus vulnérables dans l’Est du pays », a déclaré Jean-Pierre Misinzi à la sortie de l’audience.
Une situation humanitaire critique en Ouganda
Pour Olivier Mapema, chargé des questions relatives aux réfugiés congolais en Ouganda, cette démarche est une urgence humanitaire absolue.
« Le ministère des Affaires sociales est l’interlocuteur privilégié pour porter cette demande. Nous espérons une réponse rapide en faveur de nos compatriotes vivant à Kampala et dans d’autres régions d’Ouganda », a-t-il insisté.
Selon lui, ces déplacés, fuyant les violences au Nord-Kivu, Sud-Kivu et en Ituri, vivent sans assistance humanitaire régulière, souvent oubliés des dispositifs officiels d’aide.
Un signal fort attendu de Kinshasa
La délégation espère que cette initiative aboutira à des mesures concrètes de protection et d’assistance, dans le cadre d’une solidarité nationale renforcée et d’une politique humanitaire à dimension transfrontalière.
Une réponse du ministère dans les prochains jours est attendue et pourrait marquer un tournant dans la gestion des déplacés externes, en rappelant la responsabilité de l’État vis-à-vis de tous ses citoyens, y compris ceux contraints à l’exil.
La Rédaction