
Tôt ce lundi 28 juillet 2025, le silence studieux des grandes occasions a envahi des milliers de salles de classe à travers tout le pays. En uniforme, cartable en main et le regard rivé vers l’avenir, plus d’un million d’élèves congolais se sont lancés dans la 58e session ordinaire de l’Examen d’État.
À Kinshasa, la cérémonie officielle de lancement s’est déroulée au Collège Don Bosco, dans la commune de Masina. La Ministre d’État à l’Éducation nationale et à la Nouvelle citoyenneté, Raïssa Malu Dinanga, y a donné le coup d’envoi, entourée de plusieurs autorités dont le ministre provincial Jeannot Cano Larose et la cheffe de la province éducationnelle de Kinshasa/Tshangu, Liberta Tshiabo.
Un tournant décisif pour des milliers de jeunes
Pour ces jeunes finalistes, ces épreuves marquent bien plus qu’une simple étape scolaire. Elles symbolisent l’aboutissement d’un parcours de plusieurs années et l’ouverture vers de nouvelles perspectives : études supérieures ou insertion dans le monde du travail.
« Ce lancement est un moment clé, un point de départ pour l’avenir de nos très chers enfants », a déclaré Liberta Tshiabo, appelant les candidats à aborder les examens « avec bravoure, honnêteté et détermination ».
À 8h précises, les premières copies ont été distribuées. L’occasion pour le ministre provincial de rappeler quelques chiffres clés :
« Avec 321 centres à Kinshasa et 173 215 élèves inscrits – dont plus de 80 000 filles – nous investissons dans l’avenir du pays. C’est notre responsabilité collective de garantir à chaque enfant congolais un accès équitable à l’éducation. »
Une solidarité nationale envers l’Est en conflit
Raïssa Malu Dinanga a tenu à souligner la solidarité du gouvernement envers les candidats vivant dans des zones touchées par l’insécurité à l’Est du pays. Grâce à l’engagement du chef de l’État, les frais de participation ont été intégralement pris en charge pour ces élèves.
« Ce geste témoigne d’un attachement profond à la justice sociale et à l’égalité des chances », a-t-elle déclaré. « Nous pensons aussi à ceux qui, malgré leur volonté, n’ont pas pu rejoindre leurs camarades à cause des conflits. »
Certaines zones, aujourd’hui encore sous occupation armée, organisent les épreuves dans des conditions exceptionnelles, reflet d’une résilience nationale face à l’adversité.
Une jeunesse debout, un avenir à écrire
S’adressant directement aux élèves, la ministre a lancé un message d’espoir :
« Vous incarnez l’espoir d’un Congo nouveau : debout, compétent et solidaire. Votre engagement jusqu’ici est déjà une victoire. Ce que vous accomplirez maintenant comptera pour vous, vos familles, et pour toute la nation. »
Cette session s’étendra sur quatre jours. Elle mobilise plus d’un million d’élèves sur l’ensemble du territoire national, dont 1 079 341 candidats du cycle long et 6 022 du cycle court.
La Rédaction