RDC: Félix Tshisekedi défie l’hégémonie chinoise, Washington entre dans le jeu minier congolais

La RDC ouvre un nouveau chapitre dans son partenariat minier avec les États-Unis. Ce jeudi 17 juillet 2025, à la Cité de l’Union africaine, le président Félix Tshisekedi a présidé la signature d’un accord de principe entre le gouvernement congolais et la société américaine Kobold Metals, spécialiste de l’exploration minière assistée par l’intelligence artificielle.

Le ministre congolais des Mines, Kizito Pakabomba, et le directeur général de Kobold Metals en RDC, Benjamin Katabuka, ont paraphé le document qui scelle un partenariat stratégique présenté comme un signal fort pour les investisseurs américains dans le secteur extractif congolais.

Un partenariat inscrit dans le rapprochement RDC–USA

Pour Benjamin Katabuka, cet accord s’inscrit dans la continuité des engagements pris entre Kinshasa et Washington pour « la paix et la prospérité ».

« Nous espérons que cette porte qui est ouverte par le gouvernement congolais pour les investissements américains va nous conduire à d’autres investissements des USA en RDC », a soutenu Benjamin Katabuka.

L’annonce est également perçue comme un coup diplomatique pour Félix Tshisekedi, qui cherche à diversifier ses partenaires miniers au-delà des géants chinois, très présents dans le cobalt et le cuivre congolais.

Trois axes stratégiques : IA, lithium et numérisation des données

Kobold Metals, qui s’est déjà illustrée en Zambie et en Australie pour ses recherches minières dopées à l’intelligence artificielle, a présenté les trois volets essentiels de son intervention en RDC.

« L’entreprise s’engage à venir investir au Congo dans la numérisation des données géologiques, l’exploitation en utilisant la technologie assez avancée notamment l’intelligence artificielle et le développement minier de projet de lithium qui se situe à Manono, dans la province du Tanganyika », a-t-il souligné.

« La RDC dispose d’un immense potentiel géologique, mais ces données dorment dans des tiroirs. Nous voulons les rendre accessibles et attractives pour de nouveaux investisseurs », a insisté Katabuka, promettant un dépôt prochain de demandes de permis de recherche sur de vastes zones minières.

Un signal envoyé à Pékin ?

Cet accord intervient dans un contexte de recomposition géopolitique du secteur minier congolais. En misant sur un acteur américain de pointe, Kinshasa semble vouloir équilibrer son partenariat stratégique, jusqu’ici dominé par les entreprises chinoises, notamment dans le cobalt et le cuivre.

Reste à savoir si ce pari sur l’intelligence artificielle et le lithium de Manono permettra à la RDC de passer d’un simple statut de pourvoyeur de matières premières à un acteur clé de la chaîne de valeur mondiale des batteries et véhicules électriques.

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