RDC : Félix Tshisekedi relance le train Kinshasa-Matadi, symbole de renaissance ferroviaire



Kinshasa, Gare centrale. Sous un soleil de fin de matinée, le Président Félix Tshisekedi a donné, ce vendredi 5 septembre 2025, le signal de la reprise du trafic ferroviaire entre la capitale et Matadi, dans le Kongo-Central. Un trajet de 365 kilomètres qui, au-delà d’un simple déplacement de voyageurs, symbolise le retour à la vie d’une artère vitale, longtemps paralysée par les éboulements et l’usure du temps.

À cette occasion, le chef de l’État a réceptionné sept voitures-voyageurs automotrices, financées sur fonds propres du gouvernement grâce à la redevance logistique terrestre (RLT). Arrivées la veille à Kinshasa, en provenance du port de Matadi, ces nouvelles acquisitions, fruit d’une collaboration avec une société chinoise, marquent une étape importante dans la réhabilitation complète de cette ligne stratégique.

Trois discours pour un renouveau

La cérémonie a donné lieu à une série d’interventions, chacune dessinant les contours d’un projet qui veut se présenter comme une renaissance du rail congolais.

Martin Lukusa, directeur général de l’ONATRA, a salué le « leadership » du Président Tshisekedi, soulignant que « le train reste la meilleure alternative » pour une métropole de près de 20 millions d’habitants, et annonçant la reprise prochaine du trafic ferroviaire urbain dans la capitale.

Julie Mbuyi Shiku, ministre du Portefeuille, a insisté sur la dimension symbolique de cette réhabilitation : « Ce n’est pas un simple projet ferroviaire, mais un projet structurant, porteur de confiance et d’espérance. »

Enfin, Jean-Pierre Bemba, vice-Premier ministre et ministre des Transports, a dévoilé la suite du programme : l’arrivée imminente de cinq locomotives neuves et quarante wagons porte-conteneurs, ainsi que la relance du trafic urbain sur les lignes Gare centrale–aéroport de N’djili et Gare centrale–Kitambo magasin.

Un pari pour désengorger la capitale

La relance de la ligne Kinshasa-Matadi est perçue comme une bouffée d’oxygène pour les échanges entre la capitale et le principal port du pays. Elle devrait aussi contribuer à désengorger une ville où le transport routier, saturé et chaotique, peine à absorber la demande croissante.

Après avoir coupé le ruban symbolique, le Chef de l’état Félix Tshisekedi a visité les nouveaux wagons, testant lui-même leur confort jugé « acceptable ». Un geste hautement symbolique, destiné à montrer que ce projet ne se limite pas à des annonces, mais se veut une réalité tangible pour les voyageurs.

Entre symbole et défis

Le retour du rail à Kinshasa intervient alors que le gouvernement multiplie les annonces d’investissements dans les infrastructures de transport. Mais derrière l’effet d’image, les défis restent nombreux : entretien des voies, gestion rigoureuse de l’ONATRA, sécurité des convois et régularité du trafic.

En pariant sur la relance du ferroviaire, Félix Tshisekedi espère non seulement améliorer la mobilité urbaine et interprovinciale, mais aussi inscrire son action dans une dynamique de réhabilitation des services publics et de modernisation des infrastructures, deux thèmes chers à son mandat.

La Rédaction

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