RDC: Justicia ASBL alerte sur les menaces de mort subies par un journaliste suite à son enquête visant l’ARSP

Des menaces de mort sont diligentées contre Carlos Zola Bisalela,  journaliste d’investigations au sein du magazine Congo-enquetes, par des personnes non encore identifiées. C’est Justicia Asbl, une organisation de défense des droits de l’homme, qui a tiré la sonnette d’alarme ce lundi 23 septembre 2024.

D’après le communiqué de Justicia Asbl signé par son Président National Maître Timothée Mbuya, les menaces subies par le journaliste Carlos Zola, font suite à une série d’enquêtes menées sur les soupçons de corruption et de népotisme dans l’attribution des marchés par l’autorité de régulation de la sous-traitance dans le secteur privé (ARSP).

« Justicia Asbl s’étonne que pareille chose puisse se produire alors que le journaliste a bel et bien respecté la déontologie journalistique et qu’il n’y a pas lieu à l’intimider ou chercher à le réduire au silence », a écrit cette organisation de défense des droits de l’homme.

À cet effet, cette structure de la société civile rappelle que la liberté d’expression est un droit fondamental garanti par la constitution en son article 23. De ce fait, elle a invité les dirigeants de l’ARSP, « à mener des enquêtes minutieuses autour de leurs collaborateurs qui seraient auteurs de ces menaces de mort et intimidation contre un journaliste dont le seul péché est d’avoir accompli normalement son devoir.»



Lorsqu’il a été ciblé par des attaques de cyber-harcèlement, Carlos Zola Bisalela, également journaliste de Molière télévision à Lubumbashi, cherchait à recueillir le son de cloche de l’ARSP sur les allégations de corruption, de favoritisme ou encore de népotisme. À ce sujet, Justicia Asbl, qui salue le travail de ce professionnel des médias, martèle que les défenseurs des droits de l’homme ne doivent faire l’objet d’aucune intimidation dans l’exercice de leurs fonctions.

« Pour Justicia Asbl, l’ARSP abat un travail formidable pour la relance d’une classe sociale moyenne indispensable pour le développement économique du pays, tout en n’excluant pas la possibilité pour les défenseurs des droits humains de jeter un regard sur les soupçons de corruption, trafics d’influence et autres dans la sélection des entreprises éligibles à la sous-
traitance », a-t-on lu dans ce document.

Par ailleurs, Justicia Asbl qui encourage le journaliste à saisir le Procureur général près la Cour d’Appel du Haut-Katanga par une plainte contre inconnus pour menaces de mort, appelle les autorités provinciales à protéger Carlos Zola Bisalela « pour qu’aucun malheur ne lui arrive.»

 
S. Kayumba wa Kabila
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