
Une nouvelle ère s’ouvre pour la fiscalité congolaise. Le ministre des Finances, Doudou Fwamba Likunde, a annoncé l’obligation d’utiliser la facture normalisée pour tous les contribuables à compter du 1er juillet 2025. Une réforme de grande envergure visant à renforcer la transparence, lutter contre la fraude fiscale et booster les recettes publiques.
La mesure a été dévoilée lors d’une séance de travail à Kinshasa avec les cadres de la Direction générale des impôts (DGI), le Comité technique de pilotage et les experts du groupement SITAX, en charge de l’implémentation technologique.
Un dispositif fiscal connecté
Concrètement, chaque contribuable devra désormais s’équiper d’un dispositif électronique fiscal (DEF). Ce dernier transmettra en temps réel à la DGI toutes les données liées à la Taxe sur la Valeur Ajoutée (TVA).
Pour le ministre des Finances, cette avancée marque une rupture avec les pratiques informelles. Elle permettra d’intégrer durablement les opérateurs économiques dans un cadre fiscal structuré, transparent et équitable.
Des incitations pour les consommateurs
Le Gouvernement prévoit également des mesures incitatives pour encourager les citoyens à exiger systématiquement une facture normalisée lors de leurs achats. Cette responsabilisation du consommateur devrait contribuer à une mobilisation plus efficace des recettes internes.
Une campagne de communication de proximité sera lancée pour sensibiliser commerçants et acheteurs. Objectif : expliquer les enjeux de la réforme et favoriser une large adhésion à cette transformation du système fiscal.
Une réforme pilotée avec rigueur
Pour garantir le succès de cette réforme, des points focaux seront désignés dans chaque direction opérationnelle de la DGI. Ces services bénéficieront d’un encadrement renforcé, avec un accent sur l’efficacité de la chaîne de mise en œuvre et une meilleure communication interne.
À travers cette initiative, le Gouvernement réaffirme sa volonté de bâtir une gouvernance fiscale moderne, fondée sur la transparence, l’équité et la souveraineté. Un cadre de la DGI estime d’ailleurs que cette réforme pourrait, à terme, servir de levier de pression populaire pour une meilleure gouvernance fiscale.