
Ce jeudi 4 décembre 2025, les présidents Félix Tshisekedi (RDC) et Paul Kagame (Rwanda), en présence du président des États-Unis d’Amérique Donald Trump, ont officiellement signé un accord de paix et de coopération jugé « historique » pour la région des Grands Lacs.
Ce que contient l’accord
L’accord — souvent nommé Accord de Washington RDC‑Rwanda 2025 — réaffirme la souveraineté pleine de la RDC sur son territoire, notamment son contrôle exclusif sur l’exploitation et la transformation de ses ressources minières stratégiques : cobalt, lithium, or, etc.
Il prévoit le retrait des troupes rwandaises du territoire congolais, l’arrêt de tout soutien aux milices soutenues par Kigali (notamment les rebelles du M23), ainsi qu’un cadre de coopération sécuritaire et de désarmement.
Sur le plan économique, l’accord pose les bases d’un partenariat régional incluant coopération minière, investissements étrangers (notamment américains), et intégration économique entre les deux pays.
Pourquoi cet accord est présenté comme « historique »
Il représente un effort majeur — piloté par les États-Unis — pour mettre fin à des décennies de conflit dans l’Est de la RDC, marquées par violences, déplacement des populations, pillage des ressources, et instabilité chronique.
Il pourrait ouvrir la voie à une relance économique, via des investissements internationaux dans le secteur minier, l’infrastructure et le développement territorial.
Il redonne — du moins sur le papier — une perspective de réconciliation et de restauration de l’autorité de l’État dans les zones affectées, avec l’engagement de désarmement et de retrait des forces étrangères.
Les doutes et défis restent très réels
Bien que l’accord soit signé, des violences persistent dans l’Est de la RDC, notamment liées au groupe armé M23. Plusieurs ONG et observateurs alertent : la signature, à elle seule, ne garantit pas la paix.
Les mistrusts locaux restent forts — beaucoup voient dans l’accord une couverture pour un accès plus direct des investisseurs étrangers aux minerais congolais, sans garanties suffisantes pour les communautés locales.
La mise en œuvre effective — retrait des troupes, désarmement, protection des populations, transparence dans l’exploitation des ressources — sera la clé. Beaucoup d’analystes préviennent qu’un accord signé dans un office de paix peut rester lettre morte si les mécanismes de suivi — transparents et indépendants — ne sont pas installés.
À retenir
L’accord a été ratifié ce 4 décembre 2025 à Washington, à l’issue d’un processus diplomatique mené par les États-Unis (et le Qatar comme médiateur secondaire).
Il combine des engagements de paix, de retrait des forces étrangères, de désarmement, et des perspectives de coopération économique, notamment dans le secteur minier.
Malgré l’euphorie diplomatique, l’accord est accueilli avec prudence : les combats continuent, le groupe M23 reste actif, et la route de la paix reste dangereuse et semée d’embûches.
La Rédaction