RDC: Vital Kamerhe démissionne de la présidence de l’Assemblée nationale après une fronde parlementaire





Kinshasa, 22 septembre 2025 – Coup de théâtre à la Chambre basse du Parlement congolais. Vital Kamerhe a présenté, ce lundi 22 septembre, sa démission de la présidence de l’Assemblée nationale devant la conférence des présidents. Ce départ intervient après plusieurs semaines de fortes tensions politiques, marquées par une pétition initiée par des députés de la majorité comme de l’opposition, dénonçant sa gestion jugée solitaire et autoritaire de l’institution.

Déposée le 3 septembre et signée par plus de 180 élus, la pétition reprochait à Kamerhe « le non-respect du règlement intérieur, l’absence de transparence dans l’affectation des moyens financiers » ainsi qu’une « convocation sélective des plénières ». Les pétitionnaires avaient clairement affirmé que « l’Assemblée nationale ne peut être réduite à la volonté d’un seul homme, fût-il son président », insistant sur la nécessité de restaurer la collégialité et la concertation au sein de l’institution.

Une démission pour éviter l’humiliation

Face à la montée de la contestation et au risque imminent d’un vote de destitution, Vital Kamerhe a choisi de prendre les devants. Dans sa déclaration de ce lundi, il a justifié sa décision par « un souci d’apaisement et de responsabilité ». « Mon départ ne doit pas être vu comme une faiblesse, mais comme une contribution à la stabilité de nos institutions », a-t-il déclaré, tout en défendant son action à la tête de l’Assemblée.

L’ancien président de la Chambre basse a par ailleurs exhorté ses ex-collègues à « préserver l’unité et la crédibilité du Parlement face aux défis de la nation ».

Un processus accéléré de contestation

Les étapes ayant mené à cette démission traduisent la rapidité et l’ampleur de la fronde parlementaire :

3 septembre : dépôt officiel de la pétition.

5 – 10 septembre : collecte de signatures, avec plus de 180 députés signataires.

12 septembre : conférence de presse des pétitionnaires dénonçant une « gestion unilatérale ».

15 septembre : validation de la recevabilité de la pétition par le bureau de l’Assemblée.

17 septembre : débats houleux en plénière, plusieurs élus exigeant des explications publiques.

20 septembre : consultations politiques intenses pour éviter une crise institutionnelle.

22 septembre : démission officielle de Vital Kamerhe.


Une succession ouverte et des équilibres à recomposer

La conférence des présidents devra désormais acter officiellement la démission et engager la procédure pour élire un nouveau président de l’Assemblée nationale dans les prochains jours. Ce départ inattendu rebat les cartes politiques et relance les spéculations sur les équilibres au sein de la majorité présidentielle et de l’opposition parlementaire.

La bataille pour la succession de Kamerhe s’annonce décisive, tant pour la cohésion de l’Assemblée que pour les futures stratégies politiques en vue des échéances électorales à venir.

La Rédaction

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