
En marge de la DRC Mining Week, l’opérateur Vodacom Congo a lancé à Lubumbashi la plateforme VODAEDUC et inauguré une classe numérique, confirmant sa volonté d’être un acteur de la transformation éducative et digitale en République démocratique du Congo.
À l’heure où la République démocratique du Congo cherche à capitaliser sur ses ressources minières pour asseoir son développement, l’enjeu de la formation des jeunes devient stratégique. Vodacom Congo semble l’avoir bien compris. Profitant de la 20ᵉ édition de la DRC Mining Week, l’opérateur a marqué les esprits en inaugurant, le 11 juin 2025, à la Haute École de Commerce de Lubumbashi (ex-ISC), une classe numérique ultramoderne, couplée au lancement officiel de sa plateforme VODAEDUC, version actualisée.
Une vision à long terme
L’initiative s’inscrit dans le cadre de la campagne nationale « Je suis Tech », lancée en mai dernier à Kinshasa, et portée par Pamela Ilunga, Directrice Générale Adjointe de Vodacom Congo. Présente dans la capitale cuprifère, la dirigeante n’a pas manqué de rappeler l’ambition derrière ce projet :
« Il ne s’agit pas seulement de connecter les jeunes, mais de leur ouvrir les portes d’une éducation adaptée au 21e siècle. Cette classe numérique et la nouvelle version de VODAEDUC matérialisent notre volonté de faire du numérique un levier d’égalité, de compétence et d’autonomisation. »
Concrètement, les bénéficiaires auront droit à une connexion gratuite pendant un an, des équipements performants et un accès à des contenus pédagogiques certifiés, accessibles aussi bien sur mobile qu’en ligne. De quoi réduire, un peu, la fracture numérique qui sépare encore les grandes villes des zones périphériques du pays.
Une éducation connectée, inclusive et stratégique
VODAEDUC, dans sa version renouvelée, cible à la fois les élèves du secondaire, les étudiants universitaires et les autodidactes. Au menu : cours interactifs, vidéos explicatives, tests, tutoriels, et un suivi individualisé dans des disciplines clés – des mathématiques à l’informatique, en passant par les langues.
Ce projet s’appuie sur une synergie public-privé inédite : le ministère de l’Enseignement Supérieur, l’UNESCO, Huawei pour l’ingénierie technologique, et Kadea Academy pour la production de contenus adaptés au contexte congolais.
Une approche pragmatique
Ce que Vodacom Congo propose, ce n’est pas seulement un gadget high-tech à usage ponctuel, mais un changement de paradigme dans l’approche de l’éducation.
« Une jeunesse bien formée, bien connectée, c’est un gisement de talents pour l’industrie, l’innovation et l’entrepreneuriat », confie un haut cadre de Vodacom. « Notre engagement est clair : démocratiser l’accès au numérique, pas uniquement à Kinshasa, mais dans tous les coins du pays. »
Un message politique aussi
L’événement, organisé dans un Haut-Katanga en pleine effervescence minière, envoie un signal fort : l’économie de demain ne sera pas uniquement minérale, mais aussi numérique et humaine.
En misant sur la formation, Vodacom Congo participe à cette mutation silencieuse mais cruciale. L’opérateur télécom entend ainsi consolider son image d’entreprise citoyenne, au-delà de ses performances commerciales, et peser dans la définition des futurs axes de développement du pays.
À Lubumbashi, les premiers étudiants à tester la classe numérique se disent enthousiastes. Un pas modeste à l’échelle du continent, mais peut-être décisif pour une génération connectée à l’avenir, au cœur même de la Copperbelt congolaise.