
L’Assemblée générale des Nations Unies a élu ce mardi 3 juin 2025, la République démocratique du Congo (RDC) comme membre non permanent du Conseil de sécurité pour la période 2026-2027, avec un soutien massif de 183 voix sur 193 États membres. Une véritable consécration diplomatique pour Kinshasa, qui effectue son grand retour à cette instance stratégique de l’ONU, plus de trois décennies après son dernier mandat en 1994-1995.
Une victoire diplomatique stratégique
Cette élection est l’aboutissement d’une intense campagne diplomatique menée par la ministre des Affaires étrangères, Thérèse Kayikwamba Wagner, avec le concours actif du président Félix Tshisekedi. La candidature de la RDC a également bénéficié du soutien affirmé de l’Union africaine et de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC).
« C’est une victoire de la diplomatie congolaise et une reconnaissance du rôle croissant que joue notre pays dans les affaires internationales », a réagi un haut responsable du ministère des Affaires étrangères.
Un mandat ambitieux pour la paix et la sécurité
Durant les deux années de son mandat, la RDC aura voix au chapitre sur les questions majeures de paix et de sécurité internationales, au cœur des décisions du Conseil de sécurité. Le pays entend notamment mettre en avant son expérience régionale dans la gestion et la résolution des conflits, en particulier dans les Grands Lacs, tout en plaidant pour des approches inclusives face aux enjeux globaux.
Parmi les priorités affichées figurent la réforme des opérations de maintien de la paix, la lutte contre le changement climatique et la défense des intérêts du continent africain au sein de cette instance clé.
Une reconnaissance de la communauté internationale
Le score élevé obtenu par la RDC est perçu comme un signal fort de confiance de la part des États membres. Il reflète une image renouvelée de la RDC sur la scène diplomatique, portée par une volonté affirmée de s’impliquer dans la gouvernance mondiale et de contribuer à la stabilité internationale.
Ce retour au Conseil de sécurité représente ainsi une plateforme d’influence pour la RDC, qui pourra non seulement défendre ses intérêts, mais aussi porter la voix de l’Afrique dans un contexte géopolitique en pleine mutation.
La Rédaction