
Le Sénat de la République démocratique du Congo a franchi une étape importante dans la lutte contre les violences faites aux femmes. Réunis en plénière sous la direction de leur président, Jean-Michel Sama Lukonde ce jeudi 2 octobre 2025, les sénateurs ont déclaré recevable la proposition de loi initiée par le deuxième vice-président de la Chambre haute, Modeste Bahati Lukwebo, consacrée à la protection des femmes contre les violences et discriminations liées au genre.
Déposée le 10 octobre 2024, cette initiative législative entend renforcer la protection des droits des femmes dans la sphère familiale et professionnelle. Elle met un accent particulier sur la lutte contre le harcèlement sexuel, tout en abordant d’autres formes de discriminations dans le monde du travail. Les débats ont été jugés « riches et constructifs », traduisant la volonté des sénateurs d’aborder avec sérieux ces questions cruciales. Le texte a été renvoyé à la commission mixte socio-culturelle, genre, famille et enfant pour examen approfondi.
D’autres dossiers à l’agenda
Au cours de cette même séance, la Chambre haute a également adopté la prorogation de l’état de siège dans l’Est du pays, telle que sollicitée par le ministre de la Formation professionnelle, Marc Ekila.
Par ailleurs, plusieurs projets de loi ont été renvoyés aux commissions compétentes, notamment :
• le projet de loi sur l’Ordre du Léopard, confié à la commission PAJ pour examen sous cinq jours ;
• la modification de la loi relative à l’activité et au contrôle des établissements de crédit, transmise à la commission Écofin, également avec un délai de cinq jours.
Enfin, le Sénat s’est penché sur la validation des pouvoirs des suppléants de trois sénateurs récemment nommés au gouvernement, ainsi que du suppléant du sénateur Adonis Ngambani, décédé. Ces dossiers ont été confiés à la commission PAJ pour étude approfondie dans un délai de 72 heures.
La recevabilité de la proposition de loi Bahati Lukwebo est perçue comme une avancée majeure pour la législation congolaise en matière de droits des femmes. Elle marque une volonté affichée du Sénat de s’attaquer aux inégalités persistantes et d’adopter des mesures concrètes pour protéger les Congolaises, tant dans leur vie quotidienne que professionnelle.
La Rédaction