Sud-Kivu : Le gouvernement en mission de réconfort à Uvira

Le ballet sécuritaire s’est déplacé ce jeudi 11 septembre 2025 à Uvira, siège provisoire des institutions provinciales du Sud-Kivu. Une délégation gouvernementale de haut niveau, conduite par le Vice-Premier ministre et ministre de l’Intérieur et sécurité, Jacquemain Shabani Lukoo, y a posé ses valises pour tenter d’apaiser un climat social et politique devenu incandescent.

Une délégation musclée

À ses côtés, plusieurs figures stratégiques du gouvernement : le ministre d’État à l’Industrie, Aimé Boji Sangara, le ministre de la Coopération régionale, Floribert Anzuluni, le ministre délégué à la Défense chargé des anciens combattants, Eliezer Ntambwe, sans oublier le chef d’État-major des FARDC, le général Jules Banza, et le Commissaire général de la PNC, Alongaboni. Une présence qui traduit l’importance des enjeux sécuritaires dans cette région.

Entre tensions et journées mortes

Ces derniers jours, Uvira a été le théâtre de fortes turbulences : manifestations, tensions communautaires, et appels à des journées « villes mortes » lancés par la société civile et les forces vives locales. L’arrivée de la délégation se veut donc à la fois un geste de réconfort et un signal de restauration de l’autorité de l’État.

Accueillis par le comité provincial de sécurité, des élus, des autorités politico-administratives et militaires, mais aussi par des délégués des patriotes Wazalendo, les émissaires de Kinshasa se sont immédiatement plongés dans les réalités locales.

Sécurité en haut de l’agenda

Peu après son arrivée, le Vice-premier ministre Jacquemain Shabani a convoqué une réunion du comité provincial de sécurité. Objectif : obtenir une lecture claire de la situation, avant d’engager une série de consultations avec les forces vives et les représentants des différentes communautés d’Uvira.

Une démarche qui s’inscrit dans une logique de dialogue, mais qui, à terme, devra surtout démontrer la capacité du gouvernement central à reprendre la main sur une province où l’État peine encore à imposer son autorité principalement à Bukavu sous contrôle des rebelles du M23/AFC.

La Rédaction

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