La transformation locale des minerais, en tant que levier de développement de la sous-traitance dans le secteur minier en République démocratique du Congo, a été au centre des échanges entre acteurs du secteur, le vendredi 16 mai à Kolwezi, en marge de la clôture de la 6ᵉ édition du Katanga Business Meeting (KBM). Lors de ces discussions, les panélistes, parmi lesquels Tenke Fungurume Mining (TFM), ont souligné la nécessité de définir des objectifs clairs pour bâtir un secteur minier durable.
Dans l’industrie minière congolaise, la sous-traitance est considérée comme un levier stratégique pour atteindre l’objectif de transformation locale des matières premières – notamment le cuivre, le cobalt, l’étain, l’or, le coltan ou encore le lithium. Pour Kassongo Bin Nassor, président de la Chambre des mines de la Fédération des entreprises du Congo (FEC) et cadre au sein de TFM, le moment est venu de faire de ce secteur « un levier de développement durable et inclusif ».
« Nous devons nous asseoir, ensemble avec tous les décideurs, pour repenser profondément cette question », a-t-il déclaré, insistant sur la nécessité de redéfinir la politique de sous-traitance afin d’en faire un véritable moteur du développement économique et social.
Des défis à relever pour valoriser la transformation locale
Le secteur de la sous-traitance reste confronté à de nombreux défis qui freinent son essor. Parmi eux, l’absence de partenariats stratégiques entre les sous-traitants congolais et les entreprises minières opérant en RDC. Pour Kassongo Bin Nassor, il est essentiel d’établir des partenariats solides, fondés sur des valeurs durables, pour valoriser l’expertise locale.
Le président de la Chambre des mines a ainsi insisté sur la nécessité d’une collaboration étroite entre toutes les parties prenantes, afin de mettre en place des solutions profitant également aux communautés locales impliquées dans la chaîne de transformation des minerais.
Par ailleurs, Kassongo Bin Nassor prône l’adoption d’un nouveau paradigme, dans lequel la sous-traitance jouerait pleinement son rôle de moteur du développement durable dans le secteur minier.
Selon ce haut cadre de TFM, dont la participation aux assises du KBM a été saluée, il est également nécessaire d’investir dans la formation et le développement des compétences. Cette montée en compétence, couplée à une compétitivité industrielle accrue, pourrait inciter les entreprises minières à contribuer à l’émergence d’un tissu économique local dynamique.
Saïbe Kabila